Le GREVIO, qui assure le monitoring de la Convention d’Istanbul, a publié mi-novembre son premier rapport sur l’avancée de la mise en œuvre de la convention et ses recommandations pour la Suisse.

Si le rapport salue les bases légales et les mesures prises en faveur de la protection des femmes contre la violence, il les juge toutefois insuffisantes et trop peu durables. Il déplore également la faible quantité de données disponibles et recommande fortement la réalisation de nouvelles études sur les différentes formes de violence.

S’agissant des offres destinées aux personnes concernées ou menacées par l’excision E/MGF et de la sensibilisation des professionnel.les, le rapport désapprouve les trop grandes différences entre les cantons. De plus, la Suisse est critiquée pour son absence de perspective à long terme, ce qui inclut le manque de financement durable des activités du Réseau suisse contre l’excision. Des lacunes sont également pointées dans le domaine de l’asile et de l’aide aux victimes. Enfin, le GREVIO critique le champ d’application très large de l’article 124 du CP et la pénalisation des mutilations génitales féminines même lorsque les faits se sont produits avant l’arrivée sur le territoire suisse.